Jac Atelier

Deux différences séparent pourtant le conte traditionnel et la rumeur actuelle. Les hommes investissent dans les discours politiques et les proverbes, registres les mieux considérés qui permettent d’exprimer des talents d’orateur et de concentrer une sagesse ancestrale. L’inscription du conte dans le contexte culturel d’une communauté est bien illustrée par les variantes du conte de l’enfant à la flûte, qui se retrouve dans trois sociétés très différentes : chez les Sanan du Burkina Faso, aux Antilles et chez les Noirs marrons aluku de Guyane. 2Au cours de la première moitié du vingtième siècle, la notion de littérature orale a été éclairée par deux des premiers et principaux spécialistes du genre : Milman Parry (1902-1935) et son élève Albert Lord (1912-1991). (AL, Sié Alain). Par exemple, il arrive que les épopées présentent des héros qui s’affranchissent des limites ou des lois du groupe. 1 L’anaphore est la répétition de vers commençant par les mêmes segments. « Concilier la parole des griots à l’esprit des plus pertinentes exigences littéraires. Vincent Hecquet, « Littératures orales africaines »,  Cahiers d’études africaines [En ligne], 195 | 2009, mis en ligne le 22 septembre 2009, consulté le 07 janvier 2021. Dès lors, la meilleure façon de la préserver est d’encourager sa pratique et de soutenir les droits et conditions d’existence des groupes qui l’ont créée (PN, Baumgardt). Dans cet ouvrage tiré de sa thèse de doctorat1, David N’Goran propose, comme indiqué dans le sous-titre, une théorie du champ littéraire africain. Dans le conte traditionnel, les héroïnes ont le plus souvent la vie sauve, parce qu’elles demeurent intégrées et protégées par leur environnement social ; à l’inverse, dans la version contemporaine, la rencontre avec le serpent est généralement fatale, la jeune fille étant dépourvue de protection dans l’anonymat de la grande ville. La version finale diffère, la fille s’en tirant avec une leçon de morale cependant que le garçon meurt en arrivant chez lui. Cest la rencontre de deux mondes : le monde de loral qui transmet de manière sonore des mémoires, un patrimoine culturel et le monde de lécrit classique. Aujourd’hui, alors que le groupe des pêcheurs est en déclin avec la raréfaction de la pêche, de nouveaux chanteurs reprennent l’œuvre de Guellaye, l’enregistrent sur des cassettes et l’interprètent en ville lors de soirées ou de mariages. La tradition orale occupe ainsi une place importante dans l’histoire africaine, comme le soulignait Amadou Hâmpaté Bâ : « la tradition orale est au cœur de l’histoire de l’Afrique, de l’héritage de connaissance de tous ordres patiemment de bouche à oreille et de maître à disciple à travers les âges ». 8 Né en 1938, Bernard Zadi Zaourou a d’abord formulé l’esthétique du Didiga dans le poème Fer de Lance (Paris, P. J. Oswald, 1975). Cette tête va pousser l’enfant à commettre des actes embarrassants et honteux. Copyright © 2013 Congopage.com Tous droits réservés. Ce mot désigne à l’origine les épopées, empreintes de merveilleux et de mystère, que racontaient les chasseurs bété au retour de leurs expéditions. L’édition écrite joint aux signes de l’oralité un lexique plus soutenu, des notes et des explications visant à permettre sa diffusion auprès d’un public plus large (PN, Bourlet). Ses travaux combinent enquêtes de terrain et analyse globale du fait linguistique, selon des approches d’ethnologie mais aussi de théorie littéraire, analyse linguistique ou stylistique. On ne raconte pas la fin avant le début, ni des évènements présents avant ceux du passé. Zadi Zaourou l’a repris comme une métaphore de la quête poétique : comme le chasseur ou le féticheur mythique, le poète tente d’appréhender le monde dans une tentative à la fois démiurgique et imparfaite, qui révèle la grandeur et les limites de l’humain (AL, Soro). Et j’estime qu’il n’y a pas un moyen aussi efficace qu’une « écriture totale », par laquelle on parvient à concilier l’esprit de nos contes et légendes aux plus pertinentes exigences littéraires. Ces épopées pastorales célèbrent le bovidé, éternel compagnon du Peul auquel il apporte ses moyens de vivre et son statut social. Ces deux rôles se combinent même dans certains contes complexes comme celui de Jaak et son épouse serpent16 (AL, Sega Touré). Trois récits wolof mettent en scène un jeune individu (garçon ou fille selon les versions) mal élevé, impoli et désobéissant qui se trouve confronté à un personnage étrange, une tête sans corps. Cependant, l’influence de l’oralité sur les littératures d’Afrique noire pose aujourd’hui la question de sa redéfinition. 1Le critère de l’oralité a été convoqué dès l’origine par la critique comme l’un des critères d’approche possibles – et même privilégiés – de la production littéraire africaine. Sur le plan de la construction ou du rôle des personnages, la littérature écrite paraît également porteuse d’une plus grande complexité. L’Ivoirien Jean-Marie Adiaffi (1941-1999) revendique une écriture n’zassa, du nom du tissu africain conçu comme un assemblage de morceaux multicolores. Il s’agit de la « corde à proverbe », qu’utilisent les chanteurs maîtres-kpados du groupe kpélé, population qui vit dans la zone à cheval entre la Guinée et le Liberia. (noté AL) à Jean Derive. Récits, discours, images qui paraîtra en juillet 2021 chez LEGS ÉDITION sous la direction de Salma FELLAHI et Réda BEJJTIT. 5 Dans ce roman initiatique (L. Camara, Le regard du roi, Paris, Plon, 1954), un Blanc, Clarence, tente d’accéder à la connaissance de l’Afrique, symbolisée par ce roi dont il s’agit de capturer le regard. Ce souci esthétique et pédagogique peut être lié au statut plus durable de l’œuvre écrite et au souci de toucher un public plus large. Lord remarque que les procédés caractéristiques de l’oralité se prêtent particulièrement à l’improvisation. Une fois dans la chambre, il se transforme en serpent et la jeune fille en meurt. L’oralité est une forme de littérature car elle appelle forcement une structure dans sa construction. La littérature orale africaine dans l’œuvre poétiqu e de Senghor Par J. La parole donnée constitue le ressort narratif de plusieurs contes peuls. Il a été reproché à ces auteurs par la nouvelle génération de forcer les écrivains « à jouer nègre » au nom et sous prétexte d’ une quelconque sagesse africaine, et cela même au mépris des règles étangibles de l’écriture. 18 Mwapetu, la cadette de Yele décide de découvrir Mbomo malgré les défenses que celui-ci lui adresse, aussi finit-il par l’avaler. L’homme est célébré pour sa fierté et ses valeurs guerrières, et la femme pour sa beauté et son élégance qui attestent de sa féminité (PN, Abomo-Maurin). De sa démonstration, il ressort que ce champ trouve, dans les motifs de l’oralité et de la tradition, les éléments distinctifs autour desquels affirmer son autonomie. Le recours au proverbe peut être une façon d’adresser à l’autre conseil ou remontrance, dans des sociétés où, comme chez les Bwa du Mali, les relations interpersonnelles proscrivent des propos trop explicites (PN, Leguy). Les ressorts narratifs en sont bien souvent les razzias du bétail, conflits entre fratries, rivalités entre co-épouses. Dans son second roman comme dans sa thèse, Camara Laye décrit l’arrivée du roi dans un village, épisode qu’il extrait d’une épopée traditionnelle malinké. Il en est ainsi lorsqu’un texte est composé de façon préalable par un auteur, puis mémorisé par lui-même ou par d’autres chanteurs pour des performances ultérieures. L’oralité constituant le fondement même des sociétés africaines, l’écrivain africain se voit victime du poids d’une « hypoculture ». – Paroles nomades, écrits d’ethnolinguistique africaine. Une fois dans la chambre, il se transforme en serpent et la jeune fille en meurt. Deux différences séparent pourtant le conte traditionnel et la rumeur actuelle. De 1993 à 1999, il a été ministre de la Culture de Côte-d’Ivoire. Azané est mis à mort par les hommes de main du système colonial, « hommes blancs habillés de noir et hommes noirs habillés de blanc ». L'oralité a été convoquée dès l'origine par la critique comme l'un des critères d'approche privilégiés de la production littéraire africaine. Cet ensemble de valeurs est incarné par l’épopée des deux héros. Dans le conte de Bilâli et l’oiseau insatiable, un jeune garçon a invité un petit oiseau à manger à sa guise. Ces mutations ne seront pas sans conséquences sur les études consacrées à l’oralité En effet, dans … Trois récits wolof mettent en scène un jeune individu (garçon ou fille selon les versions) mal élevé, impoli et désobéissant qui se trouve confronté à un personnage étrange, une tête sans corps. La femme serpent ne peut pas lui donner d’enfant et dévore ceux qu’il a avec ses co-épouses, aussi Jaak décide-t-il de la tuer. Dans les contes igbo du Nigeria, il est fréquent que le nom d’un personnage annonce ses qualités ou sa destinée. Le conte antillais valorise la ruse du garçon, et la version aluku le courage de l’homme qui le sauve (PN, Platiel). Ces genres oraux facilitent très rapidement la compréhension d’un message entre les membres d’une communauté. Célèbre auteur de, , Camara Laye a également publié en 1954 un roman. Mais la référence à l oralité, comme trait culturel spécifiquement africain, a été aussi l objet d un enjeu non négligeable dans l histoire de la critique appliquée aux littératures écrites dans des langues européennes, lorsqu elles ont émergé de façon significative à partir des années cinquante. Le problème qui se pose à tout traducteur face à un texte littéraire tient à une certaine dépendance par rapport au contexte du discours littéraire. Sa mauvaise conduite devant les parents de sa fiancée l’empêche d’obtenir une épouse et signifie son échec à devenir un homme (AL, Leonelli). Quelle définition adéquate nous en donne le corpus littéraire africain ? Ces épopées pastorales célèbrent le bovidé, éternel compagnon du Peul auquel il apporte ses moyens de vivre et son statut social. Le principal interprète en fut Guellaye, qui est mort en 1971. Elle concourt à l’enrichissement du débat.. Bonne lecture ! – Approches littéraires de l’oralité africaine. 6De nombreuses œuvres de la littérature contemporaine s’inspirent des épopées ou contes traditionnels et reprennent les procédés stylistiques de l’oralité. Bref dans la « manière de dire » ou le discours de l’auteur. Cependant, elles développent également la mémorisation et l’intériorisation des normes collectives puisque la seule réponse reconnue comme juste est celle fixée par la tradition. Ce récit présente certaines analogies avec la Chanson de Roland : Goumanel tue le neveu de Guelel qui refuse d’appeler à l’aide ; le récit s’achève comme les deux adversaires décident de faire la paix, suite à un long combat dans lequel aucun ne peut l’emporter. Le. Date limite : 28 février 2021. Il vient de poster ce sujet que je me permets de mettre ici à la une dans la mesure où cet espace est d’abord et avant tout le vôtre. Sans pouvoir rendre justice à toutes les contributions, nous présentons une synthèse de leurs principaux enseignements qui portent sur la théorie de l’oralité, ses formes stylistiques ainsi que sur son inscription dans les sociétés africaines. Jusqu’à une époque donnée, parler de l’oralité dans une oeuvre revenait à y trouver des bribes de sagesse africaine qui n’ en était quelque fois pas une ; des extraits de proverbes cités, de chants non traduits, des glossaires, des noms des héros de l’Histoire de l’Afrique ou gardiens de la mémoire noire. À l’inverse, dans les contes plus contemporains, les petites bonnes sont maltraitées par les adultes qui les accueillent (PN, Ugochukwu), . 9 Par exemple, à la devinette « Je l’ai frappé, il m’a frappé », la réponse retenue comme bonne est l’eau (parce qu’elle éclabousse quand on la tape). Sur le plan de la construction ou du rôle des personnages, la littérature écrite paraît également porteuse d’une plus grande complexité. Ainsi que dans la société qu’ils reflètent, la parole circule en respectant de strictes préséances. Elle a apporté un nouveau so… La littérature africaine remonte à la plus haute Antiquité avec les écrits de l'Égypte antique. On peut noter la ressemblance de ce conte africain avec des contes occidentaux comme la légende d’Eros et Psyché de la tradition antique, ou la légende de Mélusine écrite par Jean d’Arras à la fin du XIVesiècle. Il peut correspondre à la prise en charge de la scolarité et de l’éducation de l’enfant en réponse à une demande de ses parents. Mais la relation entre les deux champs ne saurait donc avoir été la même tout au long de ces années comme le montre l'auteur. En outre, dans les contes, les personnages peu nombreux ont une fonction généralement univoque et explicite vis-à-vis du héros ; genre plus ample, le roman introduit davantage de personnages avec une présence qui peut être affirmée ou éparse, une position susceptible d’être nuancée (AL, Hoensch). Nous ignorons son identité, mais la parole authentique, celle qui se partage n’a pas de visage. Le terme « littérature orale » désigne un genre très vaste et diversifié de textes standardisés par l’usage dans le temps. Peut-être ce conte les moque-t-il au nom des anciennes valeurs païennes et ésotériques (PN, Tourneux). Respectueuse et proche de sa mère, Yasama accepte l’époux qui lui est imposé. L’ensemble des valeurs viriles forme le, à savoir le comportement distinctif de l’homme peul qui allie intelligence, courage, fierté et maîtrise de soi. Celle-ci aurait trouvé en cette source patrimoniale l’un des ferments de sa spécificité. Un article de la revue TTR (Rencontres est … AccueilNuméros195Analyses et comptes rendusLittératures orales africaines. Désormais, on s’accorde à admettre que l’oralité soit à déceler à partir de la structuration narrative et de l’ articulation du récit ; à partir de l’usage des mots et du soin pris dans la composition d’une oeuvre. Lors des réjouissances publiques, le chanteur s’appuie sur cet objet pour soutenir sa mémoire et retrouver les histoires et récits qu’il relate (AL, Camara). L’épopée développe ainsi un récit collectif qui construit une identité idéologique ou culturelle. Il s’agit de la « corde à proverbe », qu’utilisent les chanteurs, du groupe kpélé, population qui vit dans la zone à cheval entre la Guinée et le Liberia. En outre, dans les contes, les personnages peu nombreux ont une fonction généralement univoque et explicite vis-à-vis du héros ; genre plus ample, le roman introduit davantage de personnages avec une présence qui peut être affirmée ou éparse, une position susceptible d’être nuancée (AL, Hoensch). Oeuvres impersonnelles et imtemporelles, ces « comprimés de sagesse », selon l’expression d’Hamadou Hampâte Ba, constitituent jusqu’à l’heure actuelle le grand héritage des civilisations nègres. Elle n’est plus à rechercher dans les écrits d’auteurs africains comme une aiguille dans un sac de foin et n’a plus pour baromètre le nombre de proverbes cités ou le « parler nègre banania » ! Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, https://doi.org/10.4000/etudesafricaines.14052, Analyse théorique de la littérature orale, Formes stylistiques de l’oralité et de l’écrit, Les épopées peules et leur dimension identitaire, Le conte, reflet des structures et valeurs sociales, Catalogue des 552 revues. Pour ma part, toute « oralité » tout être respectueuse des exigences littéraires, et ce n’est pas en alignant des mots et noms africains ou des traditions ou bribes de sagesse africaine dans une langue tortueuse et ampoulée, qu’un auteur se dirait plus africain que cet autre respectueux et soucieux de la cohérence et la clarté dans son récit. URL : http://journals.openedition.org/etudesafricaines/14052  ; DOI : https://doi.org/10.4000/etudesafricaines.14052, Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contacts – Crédits – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Le pekaan perd sa dimension professionnelle mais se trouve popularisé et renouvelé (PN, Ndiaye). Il rend l’enfant quand le héros le lui apporte. L'art du verbe dans l'oralité africaine - E-Book - Ce livre expose les caractéristiques propres à ce mode de culture spécifique qu'est l'oralité africaine. La folle Akissi s’empare de la tête d’Azané et prophétise la libération, puis survient le fils d’Azané qui apporte au peuple sa liberté. Le déclin de la société rurale traditionnelle et l’aggravation des difficultés économiques à partir des années 1980 semblent avoir entraîné une extension et une dérive de cette pratique, les enfants placés étant trop souvent déscolarisés et victimes de maltraitance. Alors que les structures du récit sont exactement les mêmes entre ces trois versions, le rôle des personnages revêt des significations distinctes qui reflètent des valeurs et préoccupations privilégiées par chaque société14. ‎L’oralité a été convoquée dès l’origine par la critique comme l’un des critères d’approche privilégiés de la production littéraire africaine. Baumgardt, Ursula & Derive, Jean (dir.). Lorsqu’il délivre son récit, il combine improvisation et sollicitation de la mémoire à court terme, tel le professeur qui effectue une démonstration au tableau. Elle est un véritable outil pour donner toute son ampleur aux mots utilisés par ses auteurs. Il se base pour ce faire sur des schémas formulaires hérités de la tradition, mais aussi sur des mécanismes mentaux et procédés stylistiques qui lui permettent d’improviser des vers à la demande. Aujourd’hui, alors que le groupe des pêcheurs est en déclin avec la raréfaction de la pêche, de nouveaux chanteurs reprennent l’œuvre de Guellaye, l’enregistrent sur des cassettes et l’interprètent en ville lors de soirées ou de mariages. Des observations similaires peuvent être faites en confrontant la version orale de l’épopée de Silâmaka et Poullôri et sa transcription écrite, récemment publiée en peul6. Sa mauvaise conduite devant les parents de sa fiancée l’empêche d’obtenir une épouse et signifie son échec à devenir un homme (AL, Leonelli). Sur chacun de ces fragments, est résumé un proverbe par une série de signes et d’abréviations. Celle-ci peut être un conjoint non humain, un animal doté de pouvoirs magiques, un génie bénéfique ou malfaisant… Tous ces personnages peuvent être qualifiés par le terme latin monitor, dont la racine étymologique indo-européenne a donné plusieurs dérivés qui traduisent une parenté sémantique en latin entre le monstre et l’idée d’avertissement (notamment par les dieux)15. Au Mali, le récit dogon de Yasama combine plusieurs fonctions. Le narrateur de D’éclairs et de foudres (J.-M. Adiaffi, D’éclairs et de foudres : chant de braises pour une liberté en flammes, Abidjan, CEDA ; Paris, diffusion Hatier, 1980) est dédoublé à mi-parcours par un héros révolutionnaire Azané qui éveille les villageois à la conscience. À l’inverse, dans les contes plus contemporains, les petites bonnes sont maltraitées par les adultes qui les accueillent (PN, Ugochukwu)12. Chez les Peuls, chaque groupe social possède en outre des chants épiques qui expriment son identité : des guerriers. spectaculaire de la linguistique dans les sciences humaines, c’est le moment où les linguistes vont prendre le relais des ethnologues « classiques » dans l’étude des littératures orales africaines. Loralité a grandement contribué au développement de la littérature francophone. De nombreuses œuvres de la littérature contemporaine s’inspirent des épopées ou contes traditionnels et reprennent les procédés stylistiques de l’oralité. Il est à remarquer que n’étant pas de traditions écrites mais orales, les peuples d’Afrique au sud du Sahara ont longtemps survécu avec pour héritages culturels des contes, légenges, fables transmis d’une génération à une autre. Ces ouvrages honorent deux grands spécialistes de l’oralité africaine : Paroles Nomades ... ses formes stylistiques ainsi que sur son inscription dans les sociétés africaines. Celle-ci aurait trouvé en cette source patrimoniale l’un … Ce qui suppose avant tout une parfaite maîtrise des règles de l’écriture mais aussi des traditions africaines, sans lesquelles nous n’accoucherions que des oeuvres mortes et vides de tout contenu. Peut-être ce conte les moque-t-il au nom des anciennes valeurs païennes et ésotériques (PN, Tourneux). Les épopées du Jolof mettent en scène la vie des pasteurs. C’est ainsi qu’on peut écrire une oeuvre emprunte de l’Oralité en parlant de l’Académie française ou simplement de l’écriture littéraire de facture classique. Le poème, , publié en 1980, a ainsi pu être rapproché du, (AL, Kobenan N’guettia). De façon habituelle, le passage à l’écrit se traduit pourtant par un lexique davantage recherché et par des descriptions plus développées et plus explicatives. Dans la société igbo du Nigeria, chaque genre est pratiqué de façon privilégiée par un groupe social. 13 La belle et libre Yasama cultive les céréales plutôt que de rester au village comme les autres femmes. À l’héritage de l’oralité africaine, son style réunit de multiples influences, parmi lesquelles les philosophes présocratiques, les poètes symbolistes, et les écrivains de la négritude. Autant de questions à se poser et auxquelles les réponses ne seront pas si faciles à donner. Cette conception de l’oralité prend donc en compte la parole comme un langage articulé, inséparable des caractéristiques qui l’entourent telles que la diction, la prosodie, l’intonation, le débit, les accents, les pauses etc. (PN, Oumarou Bâ). Les Contes recueillis et analysés par Christiane Seydou illustrent les institutions peules traditionnelles : monarchie, hiérarchie sociale, polygamie, pastoralisme. L’anadiplose est la figure par laquelle l’hémistiche initial d’un vers reprend l’hémistiche final du vers qui le précède.

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