d'Alexis de Tocqueville. de notre temps penchent vers un excès contraire. Français. Le gouvernement démocratique « ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.» Problématique soulevée : la … Mais les idées politiques anciennes n’ont point changé, d’autant qu’elles se trouvent en parfaite harmonie avec les idées contemporaines. Le principe de la souveraineté du peuple en Amérique est reconnu par les mœurs et proclamé par les lois. De là sont sorties les deux tendances contraires évoquées précédemment. Le professeur enseigne en CPGE Saint-Stanislas de Nantes. Le peuple règne, et ce dans les quatre degrés de la société politique américaine : la commune, le comté, lEtat et lUnion. », « Les hommes vont donc par deux chemins divers vers, de plus en plus étroite des gouvernants. ». Nos pères ont fait voir comment un peuple pouvait organiser une immense tyrannie dans son sein au moment même où il échappait à (141) l’autorité des nobles et bravait la puissance de tous les rois, enseignant à la fois au monde la manière de conquérir son indépendance et de la perdre ». Emprise du gouvernement sur la vie privée des individus : 1. Cette cause est le développement de l’industrie, que les progrès de l’égalité favorisent. PrépaUp. , mais on resserre sa juridiction, et l’on tend, de plus à n’en faire qu’un arbitre entre des intérêts particuliers. 0 exemple de copie. Une multitude d’actions qui échappaient jadis au contrôle de la société y sont soumises aujourd’hui. Je citerai entre autres ce qui a rapport aux testaments. trouve la raison de presque tous les phénomènes qui nous étonnent ». « Cela les a conduits à faire des révolutions, et a inspiré à un grand nombre d’entre eux ce goût sauvage du désordre et de l’indépendance que toutes les révolutions, quel que soit leur objet, font toujours naître. « Les souverains s’approprient ainsi de plus en plus et mettent à leur usage la plus grande partie de cette force nouvelle que l’industrie crée de notre temps dans le monde. » Dans les pays aristocratiques, on professe un profond respect pour la dernière volonté des hommes. Lors de son voyage aux Etats-Unis, il a pu décrire la démocratie naissante. L’exploitation et la population des mines s’étendent à mesure du développement de l’industrie, accroissant du même coup le domaine d’influence du souverain. » L’État retire les enfants à leurs parents et prend en charge cette mission au détriment de la diversité et de la liberté qui régressent. « Il s’apercevra que, pendant le demi-siècle qui vient de s’écouler. Pendant cette même période, durant laquelle ils se sont succédé avec une rapidité prodigieuse à la tête des affaires, leurs idées, leurs (137) intérêts, leurs passions ont varié à l’infini ; mais tous ont voulu centraliser en quelques manières. L’industrie nous mène, et ils la mènent. Ai… Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Tome 2, partie. L'essentiel pour réussir l'épreuve littéraire aux concours des prépas scientifiques sur le thème de la démocratie. C’est le cas quand ce sont les décrets qui sont souverains et non la loi. Et lorsque le lecteur, ayant examiné ce détail des affaires humaines, voudra en embrasser dans son ensemble le vaste tableau, il restera étonné. Ainsi donc deux. Nous sommes donc là pour te donner des conseils, tout en relâchant la pression. Voici ce que l'on appelle une Mindmap ! Si vous avez déjà pratiqué la dissertation, en revanche le résumé de texte sera pour vous une découverte. Il faut travailler l'ANALYSE. ». Ainsi le souverain dirige-t-il à la fois les fortunes publiques et privées et devient-il à la fois « le chef de chaque citoyen et souvent son maître, et, de plus, il se fait son intendant et son caissier ». Ils avaient voulu être libres pour pouvoir se faire égaux, et, à mesure que l’égalité s’établissait davantage à l’aide de la liberté, elle leur rendait la liberté plus difficile. », « Comme les citoyens sont devenus plus faibles en devenant plus, , ils ne peuvent rien faire en industrie sans s’associer ; or, la puissance publique veut naturellement placer ces associations sous son contrôle. « Non seulement le pouvoir central remplit seul la sphère entière des anciens pouvoirs, l’étend et la dépasse, mais il s’y meut, avec plus d’agilité, de force et d’indépendance qu’il ne faisait jadis. On constate que, dans « les nations démocratiques de l’Europe qu’on appelle libres », et chez les autres, se créent, « à côté de ces tribunaux, d’autres plus dépendants dont l’objet particulier est de décider exceptionnellement les questions litigieuses qui peuvent s’élever entre l’administration publique et les citoyens. La vie en CPGE n'est pas facile. Dans De L’Esprit des lois, Montesquieu écrit que « Une autre espèce de démocratie, c’est celle où toutes les autres caractéristiques sont les mêmes, mais où c’est la masse qui est souveraine et non la loi. Les souverains contemporains prennent donc l’habitude de se charger de ces entreprises, renforçant ainsi la dépendance des populations (133). « des propriétés individuelles soumises aux mêmes obligations et pourvues des mêmes garanties que les autres biens immobiliers, sont ainsi tombées dans le domaine public. On voit aisément où mènerait le succès d’une pareille entreprise. Et lorsque le lecteur, ayant examiné ce détail des affaires humaines, voudra en embrasser dans son ensemble le vaste tableau, il restera étonné. C’est ainsi que le souverain devient le plus grand industriel, attirant à lui tous les corps de métier de l’industrie (ingénieurs, architectes, mécaniciens, et artisans). L'Assemblée des femmes - Tocqueville, De la démocratie en Amérique - Roth, Le Complot contre l'Amérique » de Collectif disponible chez Rakuten Kobo. De la démocratie en Amérique II. Les notes de Tocqueville, appelées par des lettres majuscules, sont placées en fin de chapitre. Dans ce même temps où les peuples sont en proie aux tourments des révoltes et des révolutions, le pouvoir central accroît ses prérogatives, devient de plus en plus centralisé et absolu et les citoyens tombent sous le contrôle de l’administration publique (138) et abandonnent leur indépendance individuelle, en se soumettant aux volontés du moindre commis après avoir renversé les trônes et les rois. De ce fait, la majorité a un pouvoir absolu dans une démocratie : la majorité a aux Etats Unis une immense puissance de fait et … Les hommes de notre temps voient la fin des anciens pouvoirs sous l’effet d’une prodigieuse révolution et ils croient que le genre humain va tomber pour jamais en anarchie, sans réaliser pourtant les véritables dangers de cette révolution. , il y a certaines associations qui ne peuvent se former qu’après que l’État a examiné leurs statuts, et, autorisé leur existence. Lisez « La démocratie - Prépas scientifiques 2019-2020 : Aristophane, Les Cavaliers. Cependant si sa raison n’est pas cultivée, il restera en enfance. » Si le souverain avait le droit général d’autoriser toutes les associations, il ne tarderait pas à vouloir les surveiller et les diriger selon ses règles et l’État prendrait bientôt le contrôle général de toutes les associations, passées ou futures, c’est-à-dire de presque tous les hommes qui vivent de nos jours. [PAUSE DANS L’ARGUMENTATION ET APPEL AU LECTEUR ] : J’ai peur d’avoir trahi ma pensée. Développement de l’industrie : « Il y a chez les nations modernes de l’Europe une grande cause qui […] contribue sans cesse à étendre l’action du souverain ou à augmenter ses prérogatives […]. En devenant plus industrielle, la nation éprouve le besoin d’infrastructures que l’État seul peut offrir. Ce résumé ne remplace pas la lecture du texte intégral dont il ne prétend pas reproduire les qualités littéraires et encore moins les nuances et les détails de l’argumentation. Résumé. La plupart de nos princes ne veulent pas seulement diriger, ils se jugent responsables des actions et de la destinée individuelle de leurs sujets », où l’administration publique ne soit devenue non seulement plus centralisée, mais plus inquisitive et plus détaillée ». Ces associations nouvelles se créant à une époque où « l’idée des droits particuliers est faible, et où le pouvoir social est sans limites ; il n’est pas surprenant qu’elles perdent leur liberté en naissant ». Les guerres, intérêts, leurs passions ont varié à l’infini ; mais tous ont voulu centraliser en quelques manières. Ceci est vrai en général mais voici ce qui concerne plus particulièrement aux nations de l’Europe. Cet ouvrage s’adresse aux élèves des classes préparatoires aux gra 1835-1840. ». La plupart des souverains ont réclamé le droit de prendre le contrôle des mines où se trouvaient les sources naturelles de la richesse industrielle, ce qui n’avait jamais été fait pour les autres propriétés. « à aucune autre époque de notre histoire il n’a paru si faible ni si fort ». Ainsi, l’État attire à lui l’argent des riches (par l’emprunt) et celui des pauvres (par les caisses d’épargne) et concentre entre ses mains toutes les richesses du pays à proportion des progrès de (126) l’égalité ; car, « chez une nation démocratique, il n’y a que l’État qui inspire de la confiance aux particuliers, parce qu’il n’y a que lui seul qui leur paraisse avoir quelque force et quelque durée » (F). de l’État qui s’occupe désormais de nourrir, de secourir, de fournir du travail et de réparer les misères. », Le nombre de ces tribunaux spéciaux et leurs attributions ne cessent d’augmenter. Une multitude d’actions qui échappaient jadis au contrôle de la société y sont soumises aujourd’hui. « l’éducation est devenue chez la plupart des, » L’État retire les enfants à leurs parents et prend en charge cette mission au détriment de la diversité et de, Chez presque toutes les nations chrétiennes de nos jours, la religion est également menacée de tomber dans. Pour faire prévaloir dans le gouvernement les besoins et les intérêts nouveaux liés à l’égalité croissante, il a fallu aux hommes de nos jours renverser ou contraindre les anciens pouvoirs politiques de l’Europe, fondés dans des siècles d’aristocratie, et représentant le principe de l’inégalité et du privilège. Une fois que tu auras téléchargé le résumé, je t'enverrai du contenu supplémentaire . Elle reprend les informations essentielles pour avoir une vue d'ensemble. Et l’État qui se mêle déjà de régenter la vie entière, prétend, aujourd’hui, s’occuper de la transmission de l’héritage. (123) « Chez les peuples aristocratiques, le pouvoir social se bornait d’ordinaire à diriger et à surveiller les citoyens dans tout ce qui avait un rapport direct et visible avec l’intérêt national ; il les abandonnait volontiers à leur libre arbitre en tout le reste », en oubliant souvent qu’une déficience individuelle pouvait devenir un problème public. Deux révolutions contraires qui affaiblissent et renforcent le pouvoir : Dans ce même temps où les peuples sont en proie aux tourments des, accroît ses prérogatives, devient de plus en plus, et absolu et les citoyens tombent sous le contrôle de l’administration publique, individuelle, en se soumettant aux volontés du moindre commis après avoir renversé les trônes et les rois. Les associations : « Comme les citoyens sont devenus plus faibles en devenant plus égaux, ils ne peuvent rien faire en industrie sans s’associer ; or, la puissance publique veut naturellement placer ces associations sous son contrôle. La charité : Tous ces droits divers qui ont été arrachés à quelques privilégiés n’ont point servi à élever sur une base plus démocratique de nouveaux pouvoirs secondaires, mais se sont concentrés de toutes parts dans les mains de l’État qui se mêle désormais des (121) moindres affaires (D). Il n’y a aucun « pays en Europe où l’administration publique ne soit devenue non seulement plus centralisée, mais plus inquisitive et plus détaillée », s’immisçant beaucoup plus qu’avant dans les affaires privées et se mêlant de régler jusqu’aux plus petits détails. ». » L’État, devenant possesseur de facto de ces mines et patron des mineurs, les propriétaires sont relégués au rang de simples usagers, forcés d’appliquer les règles de de l’État, au risque d’être dépossédés de leurs biens par le tribunal administratif. , le pauvre cherche à améliorer son sort par le biais de l’épargne, générant ainsi des institutions philanthropiques (qui deviendront bientôt de grandes institutions politiques) visant à recueillir cette multitude de petits capitaux pour les faire fructifier. 2. Depuis lors, une grande révolution a eu lieu dans le monde ; la propriété industrielle s’est développée au point de couvrir l’Europe et la classe industrielle s’est étendue, enrichie, au point de passer du statut de classe exceptionnelle, à celui de classe principale, et, (132) pour ainsi dire, de classe unique. Mais quand tous les vivants sont faibles, la volonté des morts est moins respectée. Cette condition hétéronome est le fait de l’homme. par Alexis de Tocqueville Gallimard © 1961, Collection folio histoire # 13. », , on professe un profond respect pour la dernière volonté des hommes. Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu est un des philosophes politiques majeurs du siècle des Lumières. (146). Dans la Démocratie en Amérique, Tocqueville nous fait part des observations qu’il a pu faire lors de son voyage. 1. En un coup d'oeil, tu peux te rappeler de l'ensemble de l'histoire. » Il est question ici d’attributions judiciaires valables partout et non d’attributions politiques et administratives usurpées çà et là. Résumé : Théoricien du libéralisme, Tocqueville montre dans De la démocratie en Amérique comment la démocratie s'est accompagnée des progrès de l'individualisme. » (143). » Dans ces mêmes siècles aristocratiques, où la propriété mobilière avait peu d’importance, et ses possesseurs étaient méprisés et faibles et les industriels formaient une classe exceptionnelle incapable de se protéger (131) milieu du monde aristocratique. croissante, il a fallu aux hommes de nos jours renverser ou contraindre les anciens, Je ne crois pas qu’il y ait une seule contrée en, ne se soit accompagné de changements violents dans l’état de la propriété et des personnes, de beaucoup d’. », On refuse de soumettre l’examen d’un procès, entre l’administration et un particulier, à un juge ordinaire, sous prétexte de ne pas mêler le pouvoir administratif et le pouvoir judiciaire. Son approche est totalement originale, passant dune philosophie normative qui prévalait chez les Classiques (Montesquieu, Rousseau ou les Grecs) à une approche descriptive et clinique de la démocratie. en oubliant souvent qu’une déficience individuelle pouvait devenir un problème public. Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. « Les souverains s’approprient ainsi de plus en plus et mettent à leur usage la plus grande partie de cette force nouvelle que l’industrie crée de notre temps dans le monde. Tocqueville De la démocratie en Amérique Tome II, partie IV Du voyage en Amérique qu'il effectue au début des années 1830, Tocqueville tire ce qui deviendra, dans la riche littérature politique du XIXe siècle, l'une des oeuvres les plus lues et les plus commentées. Mais pas trop longtemps : j'ai appris et appliqué des méthodes qui marchent ! et la classe industrielle s’est étendue, enrichie, au point de passer du statut de classe exceptionnelle, à celui de classe principale, et, et la classe industrielle ne devient pas plus, en devenant plus nombreuse ; on assiste au contraire à une extension du, En devenant plus industrielle, la nation éprouve le besoin d’infrastructures que l’État seul peut offrir. Tableau des oeuvres, 4e partie. En dépit de l’esprit de liberté affiché par nos contemporains, « je vois bien que les nations de nos jours sont turbulentes ; mais je ne découvre pas clairement qu’elles soient libérales, et je (142) redoute qu’au sortir de ces agitations qui font vaciller tous les trônes, les souverains ne se trouvent plus puissants qu’ils ne l’ont été. ». Mais Tocqueville n'est jamais sentencieux: il réfléchit, il doute, et surtout il n'envisage un avenir sombre que comme un nécessaire effort de pédagogie pour éviter qu'il n'advienne. Deuxième partie. Chez plusieurs, on fait des efforts pour étendre à toutes les associations cette règle. Je te conseille vivement de la télécharger, de l'imprimer et même de la laisser visible. Chez plusieurs, on fait des efforts pour étendre à toutes les associations cette règle. Résumé et citations, tome II, partie IV, chapitre V (p. 121 à 146). Ne pouvant échapper à l’obligation de se faire sanctionner par un autre, « Ainsi, il ne suffit point à l’État d’attirer à lui toutes les affaires, il arrive encore, de plus en plus, à les décider toutes par lui-même sans contrôle et sans recours ». Si le lecteur trouve mes exemples insuffisants ou mal. Les souverains contemporains prennent donc l’habitude de se charger de ces entreprises, renforçant ainsi la, « Il n’est pas seulement le premier des industriels, il tend de plus en plus à se rendre le chef ou plutôt le maître de tous les autres.

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